Infection urinaires (IU) sur le lieu de prise en charge
Les infections urinaires sont à l’origine de millions de consultations médicales et représentent une dépense importante pour les systèmes de santé et les sociétés [1]. Poser correctement le diagnostic d’une<s> </s>infection urinaire prend du temps. Les cliniciens sont souvent exposés à une insuffisance de données quand les éléments diagnostiques ne sont pas disponibles, alors qu’il est nécessaire d’envisager diverses options thérapeutiques. Cela conduit souvent à la prescription empirique d’antibiotiques, même si une grande partie de ces infections urinaires présumées s’avèrent être négatives [2]. Dans ce domaine, les innovations technologiques peuvent contribuer à combler ce déficit d’informations et à faciliter la prise de décision clinique, que ce soit dans le cabinet du médecin ou à l'hôpital.
Excluez les infections urinaires en moins d’une minute grâce à des dispositifs modernes de diagnostique
Infections urinaires en cabinet médical
La forte incidence des infections urinaires et des infections urinaires présumées, combinée au fait que diagnostiquer correctement les infections urinaires prend beaucoup de temps, conduit souvent à la prescription empirique d’antibiotiques sans diagnostic, ce qui nécessite des ajustements thérapeutiques ultérieurs et favorise la résistance aux antimicrobiens (RAM) [4].
Le délai d’obtention des résultats pour les échantillons négatifs à l’infection urinaire peut être considérablement réduit grâce à la cytométrie en flux et à la possibilité d’exclure une infection urinaire en moins d’une minute. Cela permet de réduire la prescription d’antibiotiques en cas de symptômes évocateurs d’une infection urinaire sans bactériurie, et de lutter ainsi contre la RAM [5].
Pour les cas confirmés de bactériurie, la cytométrie en flux peut fournir des informations supplémentaires telles que l’orientation du Gram des agents pathogènes détectés. Cela peut améliorer le processus de diagnostic en étayant l’antibiogramme direct (dAST), en particulier pour les infections à germes Gram négatif. Cela réduit les délais d’obtention des profils antibiotiques et peut permettre d’initier un traitement antibiotique le jour même [5].
Infections urinaires en milieu hospitalier
Les infections urinaires constituent l’une des principales infections nosocomiales. Selon des études antérieures, elles représenteraient jusqu'à 40 % de toutes les infections nosocomiales [3]. Le cathétérisme, en particulier, est l'un des principaux facteurs d'apparition des infections urinaires associées aux cathéters (IUAC) et peut donc compliquer le traitement en USI. Les décisions thérapeutiques sont parfois à prendre dans un délai critique, il est donc de la plus haute importance de disposer d’un moyen rapide et précis pour différencier les infections nosocomiales des états inflammatoires.
La fluorocytométrie de flux, avec son approche novatrice, permet d’exclure une infection nosocomiale, telle<s> </s>que l’infection urinaire, ou de mettre en évidence une suspicion de bactériurie en moins d'une minute.
Quel avenir pour la lutte contre les infections urinaires et l’utilisation des antibiotiques ?
Un patient qui cherche à soulager une gêne liée à une infection urinaire, sans compter le temps que prend le diagnostic pour prendre une décision clinique appropriée, crée un dilemme dans la pratique clinique, conduisant à la prescription d'une antibiothérapie sans diagnostic approprié [4]. Une étude récente a révélé que les patients préfèrent le confort et la confiance dans les approches diagnostiques à la rapidité dans le contexte de la RAM [6].
Pour faire avancer les soins de santé, nous cherchons à créer une passerelle entre le laboratoire et les cliniciens grâce Aux technologies utilisées pour le diagnostic. Les informations diagnostiques doivent être accessibles et compréhensibles à tous les niveaux du processus de décision clinique, afin de permettre une décision rapide et fiable pour traiter l’infection urinaire. Cela améliorera le dilemme clinique ainsi que le parcours du patient et permettra de faire face à l'impact croissant de la RAM grâce à des traitements antimicrobiens ciblés.
L’antibiogramme (AST), qui est réalisé pour identifier le traitement antimicrobien spécifiquement efficace <s>à</s> chaque infection en est un exemple. De nouvelles technologies sont en cours de développement pour améliorer et accélérer la réalisation de l’antibiogramme. L’une d’entre elles consiste à mesurer le taux de croissance des bactéries en temps réel grâce à la microfluidique et à l’analyse d’images. Un échantillon est chargé sur une puce microfluidique et les bactéries présentes sont capturées dans des pièges adaptés à leur taille. Les bactéries piégées sont observées, le temps de remplissage des pièges donnant une estimation de la densité des bactéries dans l’échantillon. La croissance bactérienne est surveillée dans chaque piège, dont certains contiennent un antibiotique recommandé. Les taux de croissance moyens sont calculés en temps réel et la bactérie est considérée comme sensible si sa croissance est suffisamment inhibée.
Aperçu du laboratoire
Généralement, le personnel de laboratoire consacre jusqu’à 40 % de son temps aux infections urinaires présumées, sur le total des cultures demandées. Et malgré son caractère coûteux et chronophage, l’uroculture reste la technique de référence dans le diagnostic de l’infection urinaire. Ce flux de travail peut bloquer les ressources du laboratoire et générer des difficultés de communication entre le laboratoire et les cliniciens. Comme indiqué précédemment, 80 % des échantillons avec présomption d’infection urinaire se révèlent négatifs. Par conséquent, disposer d’une méthode rapide et fiable permettant d’exclure les infections urinaires pourrait contribuer à fluidifier le travail des laboratoires et à améliorer la gestion des antimicrobiens.
Au-delà de l’analyse urinaire
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Supports supplémentaires
Références
- Foxman B (2014): Urinary Tract Infection Syndromes: Occurrence, Recurrence, Bacteriology, Risk Factors and Disease Burden. Infect Dis Clin North AM 28(1):1–13.
- Keller (2019) Ein neuer Schritt zur schnelleren Urinanalytik. Sysmex xtra 02/2019:50-52
- Kalsi, J., Arya, M., Wilson, P., & Mundy, A. (2003). Hospital-acquired urinary tract infection. International journal of clinical practice, 57(5), 388–391.
- Pujades-Rodriguez et al. (2019) Lower Urinary Tract Infections: Management, Outcomes and Risk Factors for Antibiotic Re-prescription in Primary Care. EClinicalMedicine 14:23-31
- Gilboe, H. M., Reiakvam, O. M., Aasen, L., Tjade, T., Bjerner, J., Ranheim, T. E., & Gaustad, P. (2021). Rapid diagnosis and reduced workload for urinary tract infection using flowcytometry combined with direct antibiotic susceptibility testing. Plos one, 16(7), e0254064.
- Mott et al. (2020) A multinational European study of patient preferences for novel diagnostics to manage antimicrobial resistance. Applied Health Economics and Health Policy 18:69-79