UF-Series : Identifier au-delà du perceptible L’infection urinaire est une infection très fréquente, touchant majoritairement les femmes : plus d’une femme sur deux sera confrontée à cette infection au cours de sa vie. Chez les hommes, l’épidémiologie est de l’ordre de 20% mais la proportion d’hommes sujets aux infections urinaires augmente après 50 ans. Elles apparaissent généralement après que des bactéries ont pénétrées dans l’urètre et la vessie, entraînant une inflammation et une infection. Ces deux phénomènes sont caractérisés physiologiquement par l’augmentation de la quantité de leucocytes et de bactéries dans les urines, Escherichia coli étant la bactérie responsable de la majorité des infections urinaires. Examen cytobactériologique des urines Examen non invasif, l’ECBU permet, notamment, de rechercher la présence de leucocytes dans les urines mais également de bactéries. Classiquement, la cytologie urinaire, examen simple et rapide, se fait par technique microscopique ou par fluorocytométrie de flux, et la recherche de bactéries par une étape de culture nécessitant 24h d’incubation. Si l’infection urinaire n’est pas diagnostiquée assez rapidement et soignée convenablement avec un antibiotique adapté par exemple, il est possible de développer une pyélonéphrite aiguë ou encore une septicémie. Ces complications, relativement rare, se démarquent par une avancée ascendante des bactéries situées dans la vessie vers les reins et/ou par une diffusion dans le sang. En raison du temps d’incubation non compressible de l’étape de culture et face à ce risque de complications réel, la prescription d’un antibiotique se fait souvent avant tout résultat d’examen, participant à un mésusage des traitements antimicrobiens disponibles. Pour autant, les technologies modernes automatisées utilisant des fluorochromes spécifiques permettent, en plus d’une quantification rapide des particules contenues dans les urines, la détermination d’une bactériurie. Pourquoi quantifier les bactéries en même temps que les particules urinaires ? La détection d’une leucocyturie est un phénomène couramment rencontré lors d’une infection urinaire mais elle peut être faible ou inexistante, respectivement dans des urines diluées ou en raison d’une leucopénie sévère. La mesure de la conductivité, basée sur l’évaluation de la teneur en électrolytes ionisés d’un échantillon, est un excellent moyen de vérifier les phénomènes de diurèse/anti diurèse d’un patient. Sa réalisation en systématique lors d’une quantification des particules urinaires sécurise l’analyse en évitant les écueils liés à la dilution de l’échantillon. La quantification bactérienne directe, basée sur la détection des acides nucléiques, permet une exclusion et une détection rapide de l’infection urinaire, en absence ou en présence de leucocytes. Elle permet également de fournir une orientation sur le Gram de la bactérie avec des performances comparables voire supérieures aux techniques complémentaires réalisées au laboratoire. Le diagnostic de l’infection urinaire est ainsi indépendant du statut immunitaire du patient et une potentielle orientation thérapeutique pourrait être fournie dès la réalisation de la cytologie urinaire. UF-Series : identifier au-delà du perceptible En développant les systèmes UF-4000 et UF-5000, Sysmex a voulu proposer une solution complète permettant d’exclure et de prédire les infections urinaires sur tous types de patients, tout en y ajoutant également des paramètres cliniques d’intérêt tels que : La différenciation automatisée des cellules épithéliales non-squameuses pour mieux différencier infection urinaire des voies hautes ou des voies basses ; Une information morphologique du type d’hématies rencontrées lors d’une hématurie, afin de différencier les hématuries d’origine rénale des hématuries d’origine non-rénale ; 6 Juillet 2023 - Sysmex Mag #10 Retour sommaire